Les outils du rédacteur numérique

VERS UNE NOUVELLE CULTURE DE L’ÉCRIT

Deux pays, la Finlande et les États-Unis dans leur quasi totalité, viennent de décider de supprimer l’apprentissage de l’écriture manuscrite à l’école, au profit de l’apprentissage par ordinateur.
Au-delà du débat sur l’opportunité d’une telle décision, dans lequel nous n’entrerons pas ici, c’est un exemple récent et spectaculaire des effets produits en matière d’écrit par l’arrivée du numérique.

Nous ne faisons que commencer à découvrir, de façon plus ou moins consciente, en quoi les technologies changent notre rapport à l’écrit.

On peut ainsi observer qu’elles apportent notamment :

C’est vrai à titré privé par les réseaux sociaux notamment, mais aussi à titre professionnel, dans les structures et entreprises, qui ont de nouveaux besoins de communication interne ou externe.

Internet offre désormais des ressources sur l’écrit (dictionnaires en tous genres, banques linguistiques, forums d’experts en rédaction ...) dont l’existence est plus ou moins connue, dont les sources (personnelles, associatives, marchandes, institutionnelles) impliquent des légitimités différentes, dont l’usage enfin est plus ou moins facile et adapté aux besoins des utilisateurs.

Écrire par exemple sur Facebook, sur Twitter ou en utilisant Wordpress, implique de tenir compte des spécificités de l’outil utilisé, qui détermine à chaque fois des contraintes et des possibles ainsi que des rapports particuliers aux destinataires.

Ainsi, grâce au traitement de texte, on peut désormais disposer de possibilités de révision de ses textes impossibles par le manuscrit (Cf. à ce sujet le début de la synthèse proposée par la commission informatique et enseignement du français en Belgique).
Mais on peut aussi écrire plus facilement à plusieurs, à distance et développer une écriture collaborative.
On peut enfin développer des formes d’écriture multimédia qui mettent le texte en relation avec des sons et des images fixes ou mobiles.

A titre d’exemple, on mesure concrètement à quel point les choses sont en devenir quand on vous demande comment vous rédigez vos rapports de stages.
Dans un groupe d’étudiants, certains rédigent encore tout à la main et « mettent au propre » sur ordinateur ; d’autres conçoivent leur plan sur papier et se mettent seulement ensuite à rédiger sur ordinateur ; d’autres enfin ne passent plus du tout par le papier et utilisent directement la machine de leur première idée à la rédaction finale.
Chacun, enfermé dans sa pratique personnelle, découvre parfois avec étonnement les usages des autres.

Pour autant, ce n’est pas parce que toutes ces possibilités existent que nous le savons, et ce n’est pas parce que nous les connaissons que nous les utilisons !

Et si l’on commençait à en tirer quelques conséquences pratiques ?
C’est l’objet des articles de cette rubrique.

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