Erreurs comiques dues à l’usage malencontreux des pronoms

Dernière modification effectuée le 27-01-2015.

Identification du problème :

Il arrive parfois que la phrase prenne un sens comique parce que les pronoms utilisés ne renvoient pas de manière claire au mot qu’ils remplacent.
Il peut s’agir de pronoms personnels (je, il...), de pronoms démonstratifs (ce dernier...), de pronoms relatifs (que, dont...), voire de pronoms indéfinis (en, y).
Cela entraine une autre forme de janotisme .
Rappelons que le janotisme est donc la construction incorrecte d’une phrase donnant lieu à une équivoque ridicule.
L’origine du mot vient de Janot, un personnage de comédie du XVIIIème siècle, célèbre pour ses phrases équivoques. C’est à l’aide du type de Janot que Dorvigny, l’auteur, mit à la mode le langage baroque et tant imité depuis, qui cherchait et trouvait le comique par la burlesque interversion de pensées et des mots pour créer des phrases équivoques (source Wikipédia).

Consignes :

Vous trouverez ci-dessous quelques exemples représentatifs.
A vous de retrouver une construction correcte à chaque fois, par l’ajout d’une ponctuation adéquate ou par une construction plus claire.

1. Lors de la poursuite, le plancher céda sous les pas d’un policier, ce dernier étant complètement pourri.

2. L’autre victime demande le remboursement de la voiture de son épouse qui est devenue inutilisable.

3. Les propriétaires des molosses seront sanctionnés s’ils divaguent sans muselière.

4. La nouvelle salle du club est chaleureuse à l’image de la présidente. On y pénètre avec bonheur.

5. Il découvrit les économies de la commerçante qui était alors en vacances sous une pile de draps.

6. Il prit sa retraite en même temps que sa femme. Malheureusement, étant malade, il ne put jouir de cette dernière.

7. Ses amis lui ont offert un magnifique fusil qui lui a été droit au cœur.

8. Il fit boire des jus de citrons à ses invités qu’il avait pressés lui-même.

9. Va donc chercher le sirop de papy qui est dans le frigo.

10. Récupère l’ancien fauteuil roulant de mamy qui rouille dans le garage.

11. Voilà le pauvre chien de ma belle-mère que l’on ne va pas tarder à faire piquer.

12. Apporte-moi le bavoir de bébé qui est dans la machine à laver.

13. En repoussant un chien tenu en laisse par son maître, je me suis fait mordre par ce dernier.

14. J’ai bien reçu la fiche de mon épouse, je ne manquerai pas de vous renvoyer cette dernière dûment remplie par mes soins.

15. Un second molosse avait été capturé par le spécialiste de Chenil Service. Ce dernier sera prochainement euthanasié, indique le parquet de Nancy.

16. J’ai bien reçu la fiche de mon épouse, je ne manquerai pas de vous renvoyer cette dernière dûment remplie par mes soins.

17. En repoussant un chien tenu en laisse par son maître, je me suis fait mordre par ce dernier.

18. Paul est tombé hier soir de bicyclette ; il a eu le front ouvert et le pantalon déchiré. Le docteur l’a recousu et je vous le renverrai quand il sera repassé.

19. M. l’abbé Philippe prononça l’éloge du défunt, lequel, sous une écorce assez rude, cachait mal son émotion.

20. Il naquit dans la voiture que transportait sa mère à l’hôpital.

21. La commune d’Autun met en vente une camionnette Ford, avec la permission de Monsieur le Bourgmestre, dont le derrière, peint en vert, s’ouvre et se ferme à volonté.

22. Il aperçut trop tard un tracteur en stationnement, attelé d’un cultivateur sur lequel étaient entreposés des choux.

23. En reculant, j’ai malencontreusement heurté un piéton avec mon pare-chocs qui a été touché à la jambe gauche.

24. La commune dispose maintenant d’une salle polyvalente récemment inaugurée par le conseiller général dont le derrière est orné d’une belle rangée de peupliers.

POUR ALLER PLUS LOIN

FUCHS,Catherine. Les ambiguïtés du français. Collection L’essentiel français. Ophrys. 2012

Accueil
L’écrit en IUT : une norme-qualité à maîtriser
La syntaxe